Équité pour les personnes amputées
Durant cette année électorale, l’Association des Amputés de guerre est demeurée une voix forte pour les anciens combattants gravement handicapés.
Le sergent Gaétan, retraité, amputé d’une jambe, a déposé une couronne au nom de l’Association des Amputés de guerre lors de la cérémonie nationale du jour du Souvenir 2019.
À titre de leader dans la défense des droits et des intérêts des vétérans et en tant que fer de lance du Conseil national des associations d’anciens combattants au Canada (CNAAC), l’Association des Amputés
de guerre a combattu sans relâche pour les vétérans en 2019. Ce fut une année électorale cruciale qui nous a donné l’occasion de réclamer des changements législatifs qui répondraient aux besoins financiers de nos vétérans et de leurs personnes
à charge. Ayant plus de cent ans d’expérience dans ce domaine, l’association continue de siéger à quatre des six groupes consultatifs du ministère des Anciens Combattants (ACC) et de coprésider deux de ceux-ci.
Le sergent Gaétan, retraité, amputé d’une jambe, a déposé une couronne au nom de l’Association des Amputés de guerre lors de la cérémonie nationale du jour du Souvenir 2019.
Cette année, l’Association des Amputés de guerre et le CNAAC, lequel compte plus de soixante associations membres, ont recommandé avec insistance à tous les partis et aux candidats se présentant à l’élection fédérale de se porter à la défense
de nos vétérans. Un article d’opinion de Brian Forbes, président du comité de direction de l’Association des Amputés de guerre et du CNAAC, a été publié dans le Hill Times et cité dans d’autres grands médias, dont le National Post et CBC News.
Nous avons insisté pour que ACC élimine les distinctions arbitraires entre les vétérans blessés avant et après 2006, année où a été adoptée la Nouvelle Charte des anciens combattants. Notre but est d’amener le gouvernement à sortir des sentiers
battus et à créer un programme type complet d’indemnisation et de bien-être qui traiterait tous les vétérans ayant les mêmes incapacités de la même manière.
Nous maintenons qu’il y a encore beaucoup à faire pour améliorer la législation relative aux anciens combattants afin de pouvoir répondre adéquatement aux besoins des vétérans gravement handicapés et à ceux de leurs personnes à charge tant
d’un point de vue financier qu’en matière de bien-être. Étant donné le résultat des élections et l’établissement d’un gouvernement minoritaire, l’Association des Amputés de guerre croit qu’il se présente encore une occasion réelle pour
un engagement à améliorer de façon significative la législation afin de faire disparaître les iniquités et la discrimination dont souffrent les vétérans depuis l’instauration de la Nouvelle Charte des anciens combattants et de la Loi sur le bien-être des vétérans.
L’Association des Amputés de guerre est une source majeure de soutien pour les personnes amputées, car elle se bat afin que des changements législatifs soient apportés en vue d’améliorer leur qualité de vie.
En plus de sa contribution à l’amélioration du système relatif au financement en matière de prothétique, l’association est venue en aide à 258 personnes amputées qui ont demandé son appui en 2019 pour des questions se
rapportant aux avantages gouvernementaux et aux droits de la personne.
Ayant plus de cent ans d’expertise dans le domaine de l’amputation, l’Association des Amputés de guerre agit à titre de chef de file dans la lutte qui vise à améliorer les normes concernant le financement en matière de prothétique et la législation
relative à l’accessibilité, et ce, partout au pays.
En plus de sa contribution à l’amélioration du système relatif au financement en matière de prothétique, l’association est venue en aide à 258 personnes amputées qui ont demandé son appui en 2019 pour des questions se
rapportant aux avantages gouvernementaux et aux droits de la personne.
Étant donné le coût élevé des membres artificiels et le financement inadéquat de la part du gouvernement et des assureurs, plusieurs Canadiens amputés éprouvent de grandes difficultés à payer la partie non couverte des membres artificiels
pour lesquels ils ont reçu une prescription médicale. Ce qui signifie que les personnes qui souffrent déjà de la perte d’un membre se retrouvent avec une dette considérable à payer ou subissent les conséquences physiques et psychologiques
de devoir vivre sans la prothèse dont elles ont besoin. Quand une personne amputée a un membre artificiel ou un appareil approprié, sa santé mentale et son sentiment de sécurité peuvent être améliorés de manière importante, car elle a
une meilleure mobilité et elle peut s’adonner à des activités de la vie quotidienne telles que marcher, faire l’épicerie et se rendre au travail.
Grâce à l’appui de ses donateurs, l’Association des Amputés de guerre comble les lacunes quand cela est possible. Sa contribution de milliers de dollars pour l’achat de membres artificiels permet à des personnes amputées d’éviter d’avoir des
obligations financières substantielles ou de devoir recourir au sociofinancement. Toutefois, en tant qu’organisme de bienfaisance dépendant des dons qui lui sont versés, ses fonds sont limités. C’est pourquoi dans notre croisade pour une
réforme, nous informons de façon proactive les agences de financement afin de nous assurer que leurs politiques relatives à la couverture des membres artificiels et appareils fonctionnels reflètent une véritable compréhension de la réalité
de la vie des personnes amputées. Nous transmettons nos connaissances et notre expertise dans le domaine aux décideurs en matière de financement de telle sorte que les personnes amputées puissent recevoir les membres artificiels et les
appareils dont elles ont besoin pour être autonomes et pour leur bien-être en général.
En 2019, l’association a continué son travail de sensibilisation pour améliorer les lignes directrices désuètes en matière de financement dans les provinces, particulièrement en Ontario, au Nouveau-Brunswick et en Colombie-Britannique.
Financement prothétique en Ontario et au Nouveau-Brunswick
S’appuyant sur son travail de l’année dernière qui visait à ce que des changements soient apportés au Programme d’appareils et accessoires fonctionnels de l’Ontario, l’Association des Amputés de guerre a rédigé un article portant sur les critères
inadéquats utilisés dans cette province en matière de financement prothétique. Les directives relatives au financement des membres artificiels sont nettement désuètes et mettent plusieurs personnes amputées de la province dans des situations
lamentables, ayant souvent à payer de leur poche des milliers de dollars pour des membres artificiels pour lesquels elles ont reçu une prescription médicale.
Une représentante de l’association a été interviewée sur les ondes de CBC à ce sujet. Au cours de cet entretien, elle a mentionné que la politique de la province échoue à couvrir le coût des composants essentiels de l’ère moderne.
« Même s’il y a une politique en place, elle est souvent désuète. En tant que personne amputée, il est évident pour moi que personne [dans la province] n’a jamais parlé à un amputé lorsque cette politique a été élaborée. »
Annelise Petlock, gestionnaire du Programme Équité pour les personnes amputées de l’Association des Amputés de guerre, sur les ondes de CBC
En plus de son travail de sensibilisation en Ontario, l’association a écrit un article qui a été publié dans les quotidiens importants du Nouveau-Brunswick. Cette province n’offre aucune couverture pour les membres artificiels, sauf un financement
limité pour les bénéficiaires de l’aide sociale. Nous avons présenté un mémoire au gouvernement en 2017 soulignant les carences majeures dans ses politiques de l’époque; malheureusement, ces carences demeurent puisque la mise à jour de
ces politiques n’a pas été traitée comme une priorité. L’Association des Amputés de guerre continue de surveiller la situation de près et contactera la province pour demander que des efforts soient redéployés pour mettre à jour ses politiques.
Nous maintenons que l’Ontario et le Nouveau-Brunswick, ainsi que les autres provinces et les territoires, ont l’obligation morale et légale d’améliorer leurs politiques concernant la couverture des membres artificiels de manière à ce que les
personnes amputées aient un accès abordable aux soins prothétiques leur ayant été prescrits par leur équipe médicale.
Législation relative à l’accessibilité en Colombie-Britannique
L’Association des Amputés de guerre a été présente aux tables des négociations concernant la législation relative à l’accessibilité, à l’échelle nationale et provinciale, apportant sa contribution au cours de l’élaboration, cette année, d’une première
législation relative à l’accessibilité en Colombie-Britannique. Nous avons fourni un exposé de position au ministre responsable, décrivant les difficultés que rencontrent les personnes amputées de la province aujourd’hui, dont le manque
d’accès à la technologie fonctionnelle appropriée. L’association a indiqué qu’une clause de cette législation devait garantir que la Colombie-Britannique veille à ce qu’une couverture adéquate pour les membres artificiels soit offerte
à toutes les personnes amputées. Cette province a l’occasion de faire preuve de leadership dans ce domaine et devrait en profiter pour établir la norme qui serait adoptée partout au pays.
Après avoir pris connaissance de notre mémoire, le gouvernement de la Colombie-Britannique a mis notre document à la disposition du public sur son site Web, nous permettant ainsi de transmettre à un plus grand nombre de gens cette importante
information.
Notre expertise mise à profit dans le cadre de conférences
En 2019, l’Association des Amputés de guerre a continué à prendre part à des conférences d’intérêt pour les personnes amputées, dont le congrès conjoint AOPQ-AQIPA, qui réunissait l’Association des orthésistes et des prothésistes du Québec
et l’Association québécoise des intervenants auprès des personnes amputées. Notre présence nous a permis de créer des liens avec divers professionnels de la santé pour mieux faire connaître nos programmes et services, ainsi que d’obtenir
de nouvelles informations au sujet de l’amputation et des soins prothétiques.