Le règlement sur la prestation pour les personnes handicapées doit prioriser les plus démunis
Le 27 novembre 2024 — L’Association des Amputés de guerre a fait part au gouvernement fédéral de son opinion relativement au projet de règlement sur la Prestation canadienne pour les personnes handicapées (PCPH) qui, tel qu’il
est présenté, ne répondra pas aux besoins des personnes en situation de précarité.
À l’Association des Amputés de guerre, nous parlons au nom des personnes amputées canadiennes et nous sommes extrêmement déçus que le gouvernement ait omis de prendre en considération les principales préoccupations de notre organisme et d’autres
intervenants en ce qui a trait à la PCPH. Notamment, il est choquant que le montant maximum de l’aide financière individuelle offerte de 2 400 $ par an, ou 200 $ par mois, ait été maintenu malgré les objections de la quasi-totalité de la communauté
des personnes handicapées qui estiment que ce montant est loin d’être suffisant.
« Ce montant complètement inadéquat ne s’approche pas de ce qui est nécessaire pour atteindre l’objectif principal du programme, qui est de réduire la pauvreté et de soutenir financièrement de façon équitable les personnes handicapées qui sont
en âge de travailler », a déclaré Brian Forbes, président du comité de direction de l’Association des Amputés de guerre. « Il ne tient pas compte non plus des coûts élevés qui affectent les personnes en situation de handicap, y compris le
coût des appareils spécialisés tels que les membres artificiels. »
Dans sa forme actuelle, la portée de la PCPH est trop vaste puisqu’elle inclut les individus qui peuvent tirer des revenus d’un emploi ou en tant que travailleurs ou travailleuses autonomes. La priorité devrait être accordée aux personnes à faible
revenu en abaissant les niveaux de revenus admissibles, ce qui permettrait à la PCPH de verser davantage d’argent à ceux et celles vivant dans la pauvreté.
La proposition du gouvernement de déterminer l’admissibilité des individus en fonction du Crédit d’impôt pour personnes handicapées (CIPH) n’est pas appropriée, car le CIPH ne sert pas le même objectif que celui de la PCPH. Nous recommandons plutôt
un modèle d’approbation par présomption reconnaissant l’accès des individus aux programmes provinciaux ou territoriaux de soutien au revenu.
« C’est au moyen de mesures courageuses que le gouvernement aidera véritablement les personnes handicapées canadiennes en situation de pauvreté. Il devra augmenter considérablement le financement offert par la PCPH s’il veut faire une réelle différence », affirme Annelise Petlock, conseillère juridique et gestionnaire des programmes pour les adhérents de l’Association des Amputés de guerre.
« Ce n’est qu’alors qu’il s’occupera véritablement des besoins des personnes handicapées canadiennes vivant dans l’insécurité financière et qu’il veillera à ce qu’elles reçoivent le soutien qu’elles sont en droit d’attendre ».
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